Grand-mère et petits-enfants décorant des biscuits maison

Célébrer la fête des grands-parents : pourquoi est-ce si important ?

28 novembre 2025

En France, la fête des grands-parents ne figure pas au calendrier officiel, contrairement à d’autres célébrations familiales pourtant bien ancrées. La date varie selon les pays et les générations, et son histoire reste étonnamment récente.

L’initiative commerciale a précédé la reconnaissance sociale, renversant l’ordre habituel des traditions. Malgré cela, la journée dédiée aux aînés s’impose aujourd’hui comme un rendez-vous incontournable pour de nombreuses familles.

La fête des grands-parents : origines, histoire et date à retenir

L’histoire de la fête des grands-parents en France surprend par sa modernité. Pas de décret venu de l’État, pas de tradition religieuse séculaire : tout commence en 1987, à l’initiative du groupe agroalimentaire Kraft Jacobs Suchard. Derrière cette opération commerciale, une idée prend racine et finit par s’installer durablement, à la manière de la fête des mères ou de la fête des pères. On ne compte plus aujourd’hui les familles pour qui ce rendez-vous a pris de l’ampleur, bien au-delà de ses origines marchandes.

Si la fête des grands-mères a ouvert la voie, chaque premier dimanche de mars, sans ancrage religieux, contrairement à d’autres coutumes européennes, la fête des grands-pères s’est imposée plus tardivement. Moins institutionnalisée, mais de plus en plus suivie, elle témoigne d’une évolution des mentalités. Un rapide coup d’œil à l’étranger montre que les usages varient : en Pologne, la fête des mères se célèbre le 26 mai, quand la France lui réserve le dernier dimanche du mois, sauf exception en cas de Pentecôte.

L’Église catholique, pour sa part, rend hommage aux aïeux lors de la fête des saints Anne et Joachim le 26 juillet. Cette date, absente du calendrier républicain, rappelle pourtant la place centrale des générations précédentes dans la transmission familiale.

Fête Date en France Origine
Fête des grands-mères 1er dimanche de mars Kraft Jacobs Suchard, 1987
Fête des grands-pères 1er dimanche d’octobre Initiative associative, 2008
Fête des mères Dernier dimanche de mai Troisième République, puis Vichy
Fête des pères Troisième dimanche de juin Commercial, 1952

Chacune de ces dates compose le patchwork des célébrations françaises. Ici, pas d’uniformité : chaque génération s’inscrit dans une histoire, des pratiques, et parfois des influences commerciales, qui dessinent aujourd’hui la place reconnue aux aînés.

Pourquoi célébrer cette journée fait vraiment la différence dans la famille

Mettre à l’honneur les grands-parents, c’est repenser la dynamique familiale à l’aune de la transmission. Cette journée particulière ne se limite pas à une marque d’affection : elle invite à valoriser les valeurs, les histoires, les gestes qui se transmettent d’une génération à l’autre. Les aînés, avec leur expérience et leur regard singulier, nourrissent des liens intergénérationnels dont la richesse éclate souvent lors de cette journée spéciale.

Les sociologues le soulignent : la fête des grands-parents vient souligner le rôle majeur de ces figures auprès des plus jeunes. Il ne s’agit pas seulement d’une relation affective ; c’est un fil conducteur pour l’identité, le sentiment d’appartenance, la compréhension des racines. Parfois, c’est à l’occasion de cette journée que les enfants prennent la mesure d’une génération qui conseille sans juger, transmet sans rien imposer.

Ce rendez-vous devient alors une parenthèse précieuse. Les parents observent la complicité qui se tisse, les échanges sincères. Les jeunes grandissent, attentifs à une sagesse transmise sans jamais verser dans la leçon. Célébrer cette journée, c’est affirmer la place de chacun, donner de l’ampleur à la famille élargie et replacer le partage au centre de la vie quotidienne.

Des idées simples et touchantes pour marquer le coup avec vos grands-parents

Pour donner de la force à cette fête, rien ne sert d’en faire trop : ce sont les gestes personnalisés qui la rendent inoubliable. Voici quelques pistes pleines de sens à explorer :

  • Constituer un livre de souvenirs écrit à plusieurs générations : chacun y laisse une anecdote, une photo, quelques mots. Ce recueil devient vite un trésor de famille.
  • Prendre le temps d’écrire une lettre manuscrite, souvent bien plus précieuse qu’un objet matériel. Les phrases choisies témoignent d’admiration, de tendresse, de gratitude.
  • Imaginer une playlist musicale : les titres qui ont bercé leur jeunesse ou qui rassemblent la famille lors des retrouvailles. La musique rapproche les générations, même en silence.

Les jeunes parents, parfois en quête d’idées inédites, trouvent dans ces propositions une façon d’impliquer leurs enfants, tout en rendant hommage à cette génération qui fait le lien. Partout en France, des initiatives locales voient le jour : ateliers mêlant petits et grands, spectacles, marchés artisanaux… L’essentiel reste pourtant l’intention, cette volonté d’offrir une journée à la hauteur de la relation unique qui unit grands-parents et petits-enfants.

Grand-père et petit-fils dans un parc en automne

Fête des grands-parents ou fête des grands-mères : quelles différences et que choisir ?

Longtemps, la France n’a connu que la fête des grands-mères, lancée en 1987 sous la bannière d’une marque de café et entrée dans la culture populaire. Depuis 2008, le calendrier s’est enrichi d’une journée dédiée à l’ensemble des grands-parents, fixée au premier dimanche d’octobre. Deux moments, deux approches : la première, portée par une tradition commerciale bien ancrée ; la seconde, par un désir d’inclure toute la génération aînée dans une célébration commune.

La fête des grands-mères, qui marque le printemps, garde une dimension affective et presque rituelle. On pense aux bouquets offerts, aux poèmes récités à l’école, aux repas de famille qui prolongent la tradition. À l’inverse, la fête des grands-parents met en avant le couple grand-mère et grand-père, duo indissociable dans bien des souvenirs.

Pour distinguer les deux, voici un repère rapide :

  • La fête des grands-mères : chaque premier dimanche de mars, centrée sur la filiation maternelle et la tradition printanière.
  • La fête des grands-parents : premier dimanche d’octobre, célébration élargie à tous les aînés, reflet d’une famille qui ne cesse de se recomposer.

À chacun donc de façonner ce rendez-vous à sa mesure : mettre en avant une relation privilégiée avec une grand-mère, ou rassembler tous les grands-parents, peu importe les liens du sang. Dans une société où les familles se déclinent au pluriel, la personnalisation de cette journée fait toute la différence. Et si, cette année, la fête devenait le reflet fidèle de votre propre histoire familiale ?

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